GOADEC Marcel
Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 4 janvier 2021


Nom du ou des réseaux d'appartenance dans la Résistance :
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Résistant des FTP
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Source : Histoire de rues CARHAIX par Dominique MESGOUEZ

Martyr du 8 juin 1944
Lui aussi, Martyr du 8 juin 1944 !
Marcel Goadec n'avait que 22 ans quand il fut pendu par les Allemands, en plein centre ville de Carhaix.

Comme ses camarades, il était venu se restaurer dans la ferme de Lamprat ce midi-là.

Le propriétaire et maire de Plounévézel, M. Mével, était absent de chez lui et ce sont sa femme et ses deux filles qui serviront leur déjeuner aux jeunes résistants.

Une demi-heure plus tard un camion allemand entre dans la cour de la ferme et provoque une panique générale. Chacun une cachette. Mais presque tous soldats allemands ... Il s'ensuit alors un véritable calvaire pour les jeunes résistants.

Le premier est abattu dans la cour de la ferme et les huit autres, pendus un à un sur la route menant de Carhaix à Gouarec.

Marcel Goadec est né le 11 juillet 1922 dans une habition aujourd'hui détruite à l'angle de la rue Hollo et la rue Félix Faure. Après des études à l'école des frères de Carhaix et l'obtention de son certificat d'études, il rejoint le collège St Charles de St Brieuc.

Son père était marchand de vin et possédait un entrepôt-magasin place du Champ de Foire, face aux
haras.



Source : https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article203555

Martyr du 8 juin 1944

Marcel GOADEC Né le 11 juillet 1922 à Carhaix-Plouguer (Finistère), pendu le 8 juin 1944 à Carhaix (Finistère) ; résistant des FTP.

Depuis le jour du débarquement des Alliés le 6 juin 1944 en Normandie, les militaires de l’armée d’occupation tentèrent de rejoindre le Front de Normandie, la Résistance les harcela rendant leurs déplacements difficiles voire impossibles. Le 8 juin 1944, une dizaine de jeunes résistants FTP étaient attablés dans la ferme de la famille Mevel à Lamprat en Plounévézel (Finistère) dont le mari Yves fut le maire de la commune. A 12h20, un camion chargé de parachutistes de l’armée allemande venus pour réquisitionner des charrettes afin de transporter leur matériel surgit provoquant la panique dans le groupe.

Remarquant l’attitude affolée des jeunes gens, les Allemands ordonnèrent immédiatement une fouille tout en encerclant les abords de la ferme. Eugène Léon, trouvé porteur d’une arme, tenta de fuir, mais fut abattu dans la cour de la ferme atteint par une balle explosive qui le tua sur le coup. Jean Manach et Georges Auffret parvinrent à se cacher dans la cheminée agrippés aux parois. Au bout d’un moment Georges Auffret ne put plus tenir, il rejoignit ses camarades arrêtés, Jean Manach qui ne fut pas découvert eut la vie sauve.

Avant de quitter les lieux la ferme fut pillée et incendiée. Les Allemands conduisirent avec eux les huit Résistants avec des gens du village pris en otage, soit une vingtaine de personnes. Parmi eux un homme au service des Allemands, il les aida à faire un tri parmi les personnes arrêtées.

Arrivés à Penhoat en Carhaix, beaucoup d’entre eux furent martyrisés à coups de gourdins. Les neuf Résistants FTP les mains attachées dans le dos poursuivirent leur calvaire. Les autres personnes prirent la direction de la maison d’arrêt de Carhaix où elles furent libérées le lendemain.

Les neuf FTP victimes des parachutistes allemands furent dans l’ordre d’exécution : Jean Le Dain, Eugène Léon, Georges Auffret, Georges Le Naëlou, Louis Briand, Marcel Le Goff, Marcel Bernard et François L’Hostis. Marcel Goavec fut parmi les victimes.

Marcel Goadec fut martyrisé et pendu par les Allemands rue des Martyrs à Carhaix (Finistère). Un panneau fut accroché à son cou par ses tortionnaires, sur lequel on peut lire : "Voilà ce que nous faisons à celui qui nous tire dans le dos".

Marcel Goadec qui avait 22 ans fut la 4ème des 9 victimes de ce groupe de parachutistes de la Wehrmacht. Son nom figure sur Les deux stèles et l’une des huit plaques des Patriotes pendus entre Carhaix (Finistère) et Saint-Caradec (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor). Une rue de Carhaix porte le nom de Marcel Goadec.