LE JANNE Hervé
Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 6 février 2021


Nom du ou des réseaux d'appartenance dans la Résistance :
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Renseignements à venir
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Source : Histoire de rues CARHAIX par Dominique MESGOUEZ

Le neveu du commandant Noel

Hervé Le Janne est né en novembre 1917 à Bordeaux où son père était pharmacien de la marine.

C'est en 1932 que sa famille s'installe à Carhaix et ouvre une officine encore en activité, rue du général Lambert (près de la rue Hollo).

Il y suit ses études secondaires puis s'inscrit à la Faculté de Rennes· pour suivre les traces de son père et de son grand-père, tous deux déjà pharmaciens.

Il est mobilisé en 1939 puis libéré en 1940. De retour à Carhaix il poursuit tout de même ses études en faculté.

Son oncle de Morlaix., le
docteur Le Janne appelé dans la résistance le commandant Noel, souhaite le voir travailler pour la résistance. Hervé Le Janne abandonne ses études et entre dans le réseau de son oncle ...

En mai 1944 Hervé Le Janne rentre de Rennes et s'arrête chez le commandant Noel pour s'informer d'une nouvelle mission. Mais la Gestapo l'attend, l'arrête et lui fait subir les pires atrocités et tortures. Le jeune résistant ne parle pas ... Il fut transféré à Brest puis à Compiègne et enfin Buchenwald. Il y meurt à 27 ans, affaibli par la maladie et les sévices de ses geôliers.

Hervé Le Janne était, semble-t-il, responsable de jeunes résistants de la région. Il s'occupait notamment du
groupe arrêté à Lamprat en juin 1944, quelques semaines après sa propre arrestation à Morlaix. Les jeunes résistants venaient de perdre leur chef et se trouvèrent désorganisés. Leur arrêt hasardeux à Lamprat (domicile du maire de Plounévézel sujet à de fréquentes réquisitions) et le passage d'une patrouille de soldats au même moment furent fatals pour ces jeunes gens pendus entre Moulin Meur et Gouarec.

Un ancienne grande route

L'actuelle rue Hervé Le Janne s'appelait autrefois Grande route de la Feuillée (cadastre de 1819). C'est par là en effet que les diligences venant de Rennes ou Guingamp filaient vers Brest après un arrêt à l'auberge du Cheval Blanc (place des Droits de l'Homme) ou dans un hôtel de la ville. Elle fut appelée aussi rue des Vignes (1806), mais aucune trace tangible de vignoble ancien et important n'a été trouvée à cet endroit.