BERGER JOSEPH
Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 13 AVRIL 2021


Nom du ou des réseaux d'appartenance dans la Résistance :


Capitaine F.T.P.F-F.F.I


Source des documents suivants : Dossier FTPF 1946 carton 12
(numérisation Pôle Jean Moulin LG)

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Source : https://maitron.fr/spip.php?article236763

Né le 19 août 1897 à Frontenay-Rohan-Rohan (Deux-sèvres), mort le 28 mai 1975 à Brest (Finistère) ; cheminot ; syndicaliste CGTU, puis CGT ; communiste ; résistant OS, puis FTPF.


Joseph Berger était le fils d’un cheminot. Il eut un frère jumeau prénommé Henri. Pendant la première guerre mondiale, après avoir été ajourné une première fois pour faiblesse en mai 1915, il fut finalement déclaré bon pour le service un an plus tard, en mai 1917. Il fut cité à l’ordre du régiment pour avoir évacué son officier blessé sur le champ de bataille.Libéré le 17 septembre 1919, il habita d’abord chez ses parents à Luçon (Vendée). En juillet 1924, après quelques années à travailler à divers endroits (La Rochelle, Groix, etc.) et exercé divers métiers, il finit par être embauché comme manœuvre aux Chemins de fer de l’Ouest, et affecté à Thouars (Deux-Sèvres).

Au début des années 1930, il passa mécanicien et fut affecté à Brest. Il adhéra au PCF en 1936.

Joseph Berger fut l’un des premiers résistants de la SNCF à Brest. Mécanicien, il travailla dans une locomotive à vapeur en binôme avec Roger Chaigneau*, chauffeur, responsable avec
Eugène Kerbaul de l’organisation du PCF sur Brest. D’après Eugène Kerbaul, fin 1939 Joseph Berger participa à la réorganisation du PCF clandestin. Dès cette époque il diffusa les journaux et tracts du PCF, puis, sous l’occupation, du FN. Il combattit dans les tous premier groupes de l’Organisation spéciale du PCF. Il fut le tout premier mécanicien SNCF à Brest à participer à des déroutages de wagons et à des sabotages de matériel ferroviaire. Il participa au sabotage d’un train de marchandises en gare de Brest avec d’autres cheminots communiste en novembre 1940.

En janvier 1943, il fut arrêté, sans preuve, par les policiers de la SPAC, puis relâché faute d’aveux. Passé aux FTPF, il participa à de nombreuses actions contre l’occupant allemand. A nouveau arrêté le 30 septembre 1943, sur simple présomption, après l’exécution de son fils
André Berger. Mais les allemands qui l’avaient arrêté, le libérèrent après soixante quatre jours de vaine enquête et d’interrogatoires « poussés », faute de preuve et d’aveux. Il entra alors dans la clandestinité, et prit les pseudonyme de Mouton et de Marc. Joseph Berger accomplit ensuite de nombreuses missions de sabotages, notamment aux chemins de fer, et des attentats à main armée. Il devint capitaine FTPF, et accompagna Georges Melou quand il exécuta l’inspecteur Blaise — le dénonciateur de son fils —. Il eut aussi des activités de solidarité au sein du secours populaire clandestin.

Joseph Berger fut membre du tribunal d’épuration à Brest, à la Libération.

Le 16 avril 1921 (samedi) à La Rochelle (Charente-Maritime), il s’était marié avec Marie Lanco qui mourut le 19 décembre 1939 à Brest. Ils avaient eu deux enfants : André Berger, communiste et résistant, qui fut fusillé 17 septembre 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; et Marguerite Berger*, elle aussi communiste et résistante. Le 17 août 1945 à Brest, Joseph Berger s’était remarié avec Augustine Didon. Il mourut le 28 mai 1975 à Brest.