Docteur LE JEANNE Léon
Commandant L
ÉON
Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 6 février 2021 / mise à jour le 8 août 2021


Nom du ou des réseaux d'appartenance dans la Résistance :
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Libération-Nord
Commandant Noël
France Libre
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Source : Histoire de rues CARHAIX par Dominique MESGOUEZ


Léon Le Janne : défenseur de la France Libre Léon Le Janne est né à Huelgoat le 5 mars 1894. Après une scolarité au collège St Charles de St Brieuc, ce Carhaisien d'adoption gagne Bordeaux pour ses études de médecine.

Combattant volontaire de la Grande Guerre (fantassin puis médecin-auxiliaire aux premières lignes) il en revient indemne et décoré de la croix de guerre, de la médaille militaire et de la Légion d'Honneur.

A son retour il reprend ses études avant de s'installer à Morlaix comme médecin généraliste en 1921.

Il y dirigea l'hôpital, créa la clinique Saint-Michel, s'occupa du stade Morlaisien ...

Avant que la seconde guerre mondiale n'éclate.

De nouveau mobilisé, le docteur Le Janne (son pseudonyme commandant Noel vient de l'inversion des lettres de son prénom Léon) est nommé chirurgien chef de l'hôpital de St Gildas des Bois. Il y commence ses actions de résistance en sauvant des soldats polonais qui cherchent à gagner l'Angleterre par la Bretagne.

Sur les registres médicaux, il porta même comme "décédés» des blessés qu'il pouvait ainsi renvoyer dans leurs foyers.

Fervent défenseur du gaullisme, il retourne à Morlaix en 1941 et tente de prendre contact avec la résistance. Après plusieurs essais infructueux, il obtient l'adresse d'un responsable de réseau qui correspond à celle de son beau frère !

Etonné et stupéfait, le docteur Le Janne s'y rend et découvre que son correspondant est bien Adolphe Vallée, son propre beau frère, alias commandant Richard. De là ils contacteront
Mathieu Donnard (Colonel Poussin) et la résistance s'organisera à Morlaix.

Changeant souvent de gîte sur le territoire d'un réseau s'étendant de Morlaix à Carhaix, le commandant Noel devint très vite un ennemi à abattre pour les Allemands qui ne purent jamais l'arrêter. Réfugié dans la ferme des Jacq à Sainte Sève, il capta le 5 juin 1944 les trois messages de la BBC annonçant le débarquement : «Il fait chaud à Suez ,., «Les dés sont sur le tapis-, «Le camion est en panne- ...


Après la Libération, le commandant Noel redevint le docteur Le Janne. Il arrêta son activité professionnelle à 76 ans et mourut en mars 1976 à Morlaix.




Inauguration de la stèle à Plourin-lès-Morlaix en hommage au commandant Noël (Mr Léon Le Janne), au capitaine Merlin (Mr Alexandre Marzin) et aux résistants de la région morts pour la France.

https://www.facebook.com/100003891835447/videos/409943850733939/
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Source : https://www.letelegramme.fr/ar/viewarticle1024.php?aaaammjj=20050510&article=9951968&type=ar
En inversant les lettres de son prénom, Léon Le Janne est devenu le commandant Noël. Né le 5 mars 1894 à Huelgoat, ce Carhaisien d'adoption s'illustra au cours de la Première Guerre mondiale avant de devenir un résistant actif lors du conflit de 39-45.
Après une scolarité effectuée au collège Saint-Charles, à Saint-Brieuc, le jeune Carhaisien d'adoption s'exile à Bordeaux, afin d'y poursuivre des études de médecine. Il fut combattant volontaire de celle qu'on a nommé la «Grande Guerre» où, après avoir été simple fantassin, il se retrouva en première ligne comme médecin-auxiliaire. Il en sort indemne et se voit décoré de la Croix de guerre, de la Médaille militaire et de la Légion d'honneur.

Chirurgien-chef

A son retour, il reprend ses études, avant de s'installer, en 1921, comme médecin généraliste à Morlaix. Il y dirigea l'hôpital, créa la clinique Saint-Michel, s'occupa du Stade morlaisien... avant que la Seconde Guerre mondiale n'éclate. De nouveau mobilisé, le docteur Léon Le Janne, alias commandant Noël, est nommé chirurgien-chef de l'hôpital de Saint-Gildas-des-Bois (44). Il y commence ses actions de résistance en sauvant des soldats polonais qui cherchent à gagner l'Angleterre, via les terres bretonnes.

Des blessés «décédés»

Sur les registres médicaux régulièrement surveillés par l'ennemi, il porta même la mention «décédé» face à des noms de blessés qu'il put ainsi renvoyer dans leur foyer en toute impunité. Fervent partisan du général de Gaulle, il revient à Morlaix en 1941 et tente de prendre contact avec la résistance. Après plusieurs essais infructueux, il obtient enfin l'adresse d'un responsable de réseau qui n'est en fait que celle de... son beau-frère. Etonné et stupéfait, le commandant Noël s'y rend et doit accepter l'évidence : son correspondant est bel et bien Adolphe Vallée, son propre beau-frère, alias, lui, le commandant Richard. De là, ils contacteront Mathieu Donnard (dit Colonel Poussin), et dès lors la résistance peut commencer à s'organiser du côté de Morlaix.

«Il fait chaud à Suez»

Le commandant Noël devient très vite un ennemi à abattre pour les Allemands, qui ne purent jamais l'arrêter. Changeant très fréquemment de gîte sur un territoire allant de Morlaix à Carhaix, l'homme s'avéra en effet être insaisissable. Réfugié dans la ferme de la famille Jacq, à Sainte-Sève, il capta les trois messages de la BBC annonçant l'imminence du débarquement : «Il fait chaud à Suez», «Les dés sont sur le tapis», «Le camion est en panne». On était le 5 juin 1944; la suite est connue. Après la Libération, le commandant Noël redevint le docteur Léon Le Janne. Il arrêta son activité professionnelle à 76 ans et mourut à Morlaix quatre années plus tard.

Pour en savoir davantage, consulter l'ouvrage Histoire de rues, Carhaix, aux éditions Keltia Graphic.



Ci dessous : cliquez sur le dossier pour le consulter.

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